Notre-Dame-de-Foy
Nous vous présentons une de nos dévotions mariales, Notre-Dame-de-Foy. Vocable souligné le 31 mai.
Cette Vierge est très chère à nos coeurs par notre attachement filiale de même que pour la protection souvent manifestée de notre Mère du ciel. Nous sommes heureuses aujourd’hui de vous partager cette dévotion à la gloire de notre bonne Mère et en témoignage de notre gratitude à Notre-Dame-de-Foy.
Nous sommes heureuses de partager ici à la gloire de notre bonne Mère en témoignage de notre reconnaissance à Notre-Dame-de-Foy.La fête de la Visitation, transférée du 2 juillet au 31 mai depuis le Concile Vatican II, semble tout indiquée pour célébrer Notre-Dame-de-Foi. C’est en ce jour que la foi de Marie, illuminée des clartés du divin Soleil de Justice qu’elle portait en Elle, lui fit chanter son MAGNIFICAT auquel Élisabeth, inspirée, mêla sa voix. Notre-Dame-de-Foy est donc la Vierge du Magnificat, la VIERGE FIDELE, qui devint la corédemptrice par sa FOI à la parole de l’Ange, ministre de Dieu.
“Bienheureuse êtes-vous, d’avoir cru à l’accomplissement des choses qui vous ont été dites de la part du seigneur.”
Extrait d’une Instruction faite à la communauté, par notre Père Fondateur, le 12 février 1916 :
N’oublions pas que cette statue de Notre-Dame-de-Foy est miraculeuse et a opéré de nombreux prodiges. Pendant la grande révolution française de 1793, elle a protégé ma famille et la maison de mon grand-père, alors qu’il ne craignait pas de s’exposer journellement au péril de mort, en cachant des Prêtres poursuivis et en faisant célébrer la sainte Messe, de nuit, dans sa cave ou dans son grenier; et cela, au milieu d’une ville très agitée par les idées révolutionnaires et sous la surveillance continuelle des délateurs et des soldats de la Révolution.
Pour ce qui nous concerne, il devient déjà difficile de compter les dangers d’incendie auxquels nous avons échappé par la protection de cette statue miraculeuse. Dans un cas où le feu prit réellement, mais ne fit que des dégâts restreints, notre bonne Mère a fait sortir de cet accident la belle et religieuse construction qui est le commencement de notre monastère définitif.
Nous nous proposons en ce moment de propager l’image de Notre-Dame-de-Foy pour réveiller l’esprit de foi chez les catholiques. Quelle confiance auront les personnes de l’extérieur si les religieuses ne montrent pas, elles, une confiance sans bornes?
L’exemplaire que notre Père Fondadeur possèdait de la statue de Notre-Dame-de-Foy est parfaitement authentique; cette statue était dans sa famille avant la grande Révolution Française, et lui a été léguée par sa tante, Mlle Julienne Mangin. A son tour, notre Père nous l’a donnée pour qu’elle soit toujours conservée précieusement et vénérée dans la Communauté.
Cette petite statue de Notre-Dame-de-Foy possède un historique qui a été publié avec la permission de l’Ordinaire.
Historique de la statue de Notre-Dame-de-Foy
En juin 1609, un charpentier avait abattu un chêne énorme de huit pieds de diamètre, sur la route de Dinant à Foy, Belgique.
En dépit de sa belle apparence extérieure, l’arbre était vermoulu au-dedans, et ne pouvait guère fournir de bois de travail. On résolut de le débiter en bois de chauffage. C’est alors que la hache mit à découvert, couchée au milieu de perles transparentes de toutes sortes et de toutes couleurs, une admirable statuette en pierre de la très Sainte Vierge portant l’Enfant-Jésus. À ses côtés, on remarquait une longue tresse de cheveux de femme qui semblaient fraîchement coupés.
Le coup de hache qui avait mis à découvert ce trésor, autrefois protégé par de solides barreaux de fer, alors tout rongés par la rouille, avait malheureusement tranché la tête de la Vierge et le bras gauche du petit Jésus.
Une jeune fille, servante dans une ferme voisine, recolla soigneusement la tête et le bras tranchés. Par ordre du Seigneur de Celle sur le domaine duquel la Vierge avait été trouvée, elle fut replacée dans un chêne voisin du premier, dans une niche que l’on recouvrit, comme la première, de barreaux de fer. Quatre ans plus tard, comme on avait tenté de la voler, le Seigneur la fit transporter dans sa propre chapelle d’abord, puis dans un sanctuaire qu’il fit construire sur l’emplacement du premier chêne.
Dès la découverte de la statue, les miracles devinrent innombrables, et les pèlerinages accouraient de toutes parts.
Les deux chênes où avait reposé la statue furent débités en fragments que, de fort loin, on s’empressait de demander et qui partout devenaient eux-mêmes les instruments de nombreux miracles.
Les fragments plus gros, recueillis par les Pères Jésuites, servirent à faire des statuettes semblables à celle que la Providence avait fait découvrir et qui devinrent, dans un grand nombre de pays, l’objet de pèlerinages très fréquentés.
Il semblait même que Notre-Darne-de-Foy voulait opérer ses miracles avec autant de libéralité dans les églises ou chapelles où se trouvait l’une de ces statues que dans le sanctuaire du lieu d’origine.
Une de ces statuettes fut envoyée au Canada par les Pères Jésuites, au P. Chaumont, missionnaire en ce pays de 1660 à 1680. « Le Père de Vérencourt, dit le père Chaumont dans son Autobiographie, m’ayant envoyé d’Europe une Vierge faite du bois du chêne où l’on avait trouvé la miraculeuse Notre-Dame-de-Foy, près de Dinant, je formai le dessein de bâtir, sous le même nom, une chapelle à la Sainte Vierge; mais j’étais sans ressources. Les Français de Québec se prêtèrent volontiers, et par dévotion envers Marie, à tous les travaux… En peu de mois, la chapelle fut en état de recevoir les fidèles. Elle est située au centre de ma mission, à la Côte Saint-Michel, près de Québec. On commença bientôt à y trouver de la dévotion; elle s’accrut surtout par des miracles que la Sainte Vierge y opéra. »
Il paraît que cette statue a disparu dans la suite. Celle que l’on voit dans l’Église de l’Ancienne Lorette n’en est qu’une reproduction, et beaucoup plus grande.
LA STATUE DE NOTRE-DAME-DE-FOY que nous possédons porte elle-même son authentique: DU VERITABLE BOIS DE NOTRE-DAME DE FOY. Elle provient directement des R.Pères Jésuites qui avaient acheté les débris des deux chênes pour en faire de ces statues.
Elle fut toujours religieusement conservée dans la famille de notre Père Fondateur, où on la tint cachée, pendant la grande Révolution de 1793, avec les vases sacrés dont se servaient les prêtres proscrits pour célébrer secrètement la sainte messe, la nuit, dans cette maison bénie de Dieu.
Voici, telle que donnée par le P. Bonneux, s.j., dans son HISTOIRE DE NOTRE-DAME DE FOY, la description de la statue trouvée dans le chêne près de Foy.
« La statue miraculeuse, telle qu’on la conserve encore aujourd’hui, n’a que 25 centimètres (10 pouces) de hauteur, du sommet de la couronne au bas du balustre treillissé qui lui sert de piédestal; elle est en pierre blanche ou pierre de France, et d’une seule pièce. A peine y peut-on découvrir la jointure des morceaux recollés par la servante de la ferme de Mahennes lors de la découverte. Le corps est bien fait et de belle taille.
« La robe extérieure est plissée avec art, et sans broderie; la robe intérieure est simple, et le collet est brodé d’une dentelle. Sa chevelure touffue tombe avec grâce sur les épaules; elle est recouverte d’un voile qui descend un peu plus bas que l’épaule; ce voile est surmonté d’une couronne fleuronnée et bordée de perles.
« Le visage est gracieux, sans rides, doucement tourné vers l’Enfant Jésus qui repose sur son bras droit; elle le regarde avec un sourire calme et modeste, en tenant le pied droit dans sa main gauche.
« Le petit Jésus est vêtu d’une robe simple; Il tient une boule de sa main droite, et appuie avec complaisance sa main gauche sur le coeur de sa mère. »
C’est Elle qui est la « Bonne Mère » qui nous donne ses conseils et nous prête son assistance pour aller à Jésus. Voyez, Elle porte dans ses bras Celui qui porte le monde représenté par le globe que le petit Jésus tient en main. Jésus appuie sa petite main sur la poitrine de la Vierge Immaculée pour montrer qu’il a déposé dans son coeur de Mère toute la puissance de son bras Sauveur. Marie tient dans sa main le mignon pied de l’Enfant-Dieu, afin que nous comprenions que son amour maternel l’a rendue maîtresse de toutes les démarches de son Fils. De même que, par Elle, il est venu à nous, de même aussi, par Elle, nous devons aller à Lui.
Des miracles de toutes sortes ont été obtenus par l’intercession de Notre-Dame-de-Foy. Sa protection s’étend sur toutes les maisons où elle est honorée. Le Père Lispin, capucin de Dinant, parlant, dans son « HISTOIRE DE NOTRE-DAME-DE-FOY », de la piété avec laquelle les chrétiens se léguèrent, de père en fils, ces précieuses images devant lesquelles ils faisaient brûler une lampe, chaque samedi, ajoute: « Une maison a sujet de se croire en assurance lorsqu’elle possède une image si précieuse, persuadée que Marie qui protège toujours ceux qui ont confiance en Elle, la préservera de tout accident fâcheux et même d’incendie, ce qui est arrivé plusieurs fois déjà.
Nous attribuons à NOTRE-DAME-DE-FOY, d’avoir été préservées de dégâts sérieux dans plusieurs commencements d’incendie où les premiers secours ne semblaient pas en proportion avec l’imminence du danger.
Quoiqu’il en soit de cette croyance, il est certain que notre bonne Mère travaille, avec une assiduité et un dévouement inlassables, à nous empêcher de périr dans le feu éternel. C’est pourquoi elle s’efforce par ses bonnes inspirations, de raviver sans cesse en nous la lumière de la foi sans laquelle nous ne pouvons être sauvés.
Le grand mal de notre siècle est une diminution lamentable de la foi. Le plus grand nombre des chrétiens de nos jours n’ont qu’une vie chrétienne faible, languissante. Ils sont anémiques et beaucoup meurent de consomption spirituelle, absolument comme les personnes atteintes de tuberculose (aujourd’hui, nous dirions du cancer, du sida ou..) deviennent faibles, languissantes, anémiques et finissent par mourir d’épuisement.
La tuberculose représente si vivement, en ce qui concerne le corps, les ravages que l’indifférence et l’indépendance religieuses produisent dans les âmes, que quiconque sait observer et réfléchir, ne peut s’empêcher de voir dans cette maladie corporelle, le châtiment de la maladie spirituelle qui affecte plus particulièrement notre époque. Elles semblent se développer parallèlement, croyants et indifférents sont atteints, car nous sommes tous solidaires les uns des autres. Dieu se jouera de tous les efforts des hommes pour restreindre la tuberculose, si nous ne faisons des efforts constants pour revenir la foi vive et pratique de nos pères.
La première statue de Notre-Dame-de-Foy, envoyée au Canada, fut remise au Père Chaumont « pour la conversion des sauvages ». Le retour de la statue miraculeuse en ce pays n’a-t-il pas pour but LA PRÉSERVATION ET LE RETOUR A UNE FOI PLUS ACTIVE, de tous les catholiques de ce pays aimés de Jésus et de Marie.
Relevé de nos Archives
Dans la première année de la fondation, le feu prend, un matin, dans le plafond du réfectoire du petit couvent de Masson. Ce plafond était fait de planchettes minces recouvertes de papier de pulpe; une étincelle sortant d’un trou de la cheminée avait allumé le papier, et en un clin d’œil, la flamme s’était étendue de plusieurs pieds. Notre Mère Fondatrice court aussitôt chercher notre père. La première pensée de celui-ci fut d’invoquer Notre-Dame-de-Foy, et pendant que les Soeurs allaient chercher de l’eau, il prit une toute petite bouteille d’eau de chaux qui se trouvait sur une des tables du réfectoire, et en jeta le contenu sur les flammes en invoquant toujours avec confiance Notre-Dame-de-Foy. Aussitôt, le feu s’éteignit et lorsque, les Soeurs arrivèrent avec les sceaux d’eau, tout était fini.
Archives de 1905
Le 28 janvier, au soir, à la sortie de la chapelle, après le Salut, grand émoi parmi les Soeurs: « Le feu! le feu! dans la sacristie!»…. Déjà, on aperçoit la flamme, et la fumée remplit l’appartement; une étincelle serait sans doute tombée en allumant l’encens, et aurait lentement fait son oeuvre. La sacristine pénètre et éteint le tout avec deux pots d’eau. C’est la troisième fois que le feu prend depuis la fondation, et toujours nous avons été préservées de dégâts sérieux dans ces commencements d’incendie où les premiers secours ne semblaient pas en proportion avec l’imminence du danger. Et cela, grâce aux litanies de la Sainte Vierge chantées chaque samedi, et à la protection de Notre-Dame de Foy en laquelle nous avons grande confiance.[
Prière à Notre-Dame-De-Foy
Vierge fidèle, je crois en Dieu, mais par votre intercession, augmentez encore ma foi.
Vierge fidèle, j’espère en Dieu, mais obtenez-moi de faire peu cas des biens de la terre et de ne désirer que les biens célestes.
Vierge fidèle, j’aime Dieu, mais mon amour est encore faible; prêtez-moi votre Coeur pour aimer mon Dieu.
Avec votre secours, Vierge fidèle, je veux être fidèle moi aussi, fidèle à mon baptême, fidèle à mes devoirs d’état, fidèle à la grâce, fidèle en tout à la volonté de Dieu. Et pour cela, je suivrai vos conseils, ô ma Mère, ils me conduiront sûrement à l’amour de Jésus.
Notre-Dame-de-Foy, priez pour nous.