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150e Anniversaire de Naissance
de notre Mère Fondatrice
en cette Année de la Vie Consacrée

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Servante au destin étonnant

4 Janvier 2015 Éléonore Potvin: Servante au destin étonnant. En avril 1890, Éléonore Potvin, ménagère du presbytère de Masson, Éléonore Potvin, ménagère au presbytère à Masson n’accepte pas ses conditions de travail. Dépassant sa timidité, elle rencontre son curé : «Je veux servir Dieu avec une vraie piété, sans recevoir de salaire.» Le pasteur proteste «Votre paiement est la garantie de votre avenir.» Elle rétorque : «Mon Père, on ne sert pas Dieu pour l’argent; et c’est Dieu que je veux servir en servant son prêtre, Voilà l’argent déjà reçu; faites-en ce que vous voudrez.» À percer le secret de cette femme au destin étonnant, une lumière s’ouvre sur un mode de vie qui réchauffe le cœur et l’engage à donner davantage. Entrons dans cette découverte.

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Une fille de chez nous

À plus de vingt kilomètres de Hull, dans la nouvelle paroisse d’Angers, naît le 4 janvier 1865 une jolie fille, joie de la famille. Baptisée deux jours plus tard à l’église de Buckhingham en la fête de l’Épiphanie, elle reçoit le nom d’Éléonore. Le grand-père Potvin, qui, en 1845 a quitté Saint-Martin près de Montréal, s’installe sur des lots neufs d’Angers et y attire ses deux fils, Michel et Charles.
Tous deux défrichent de nouvelles terres fertiles et logent leurs des familles dans la même maison. Charles en effet, dans la vingtaine déjà avancée, a épousé Sophie Deslauriers, de Saint-Hermas du comté des Deux-Montagnes et leur amour, avec les années, s’est beaucoup épanoui dans leurs enfants, trois garçons et deux filles; et la sixième, notre héroïne, sera suivie de Marguerite.

 

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Son éducation chrétienne

Aux visages égayés et bons des parents, la petite Éléonore réagit par des sourires. Pourtant, son enfance s’ouvre lentement à l’entourage, et sa timidité l’oriente à développer un attrait pour le silence. Déjà ardente à la prière, elle la prolonge volontiers. Sensible à la beauté de Marie et de la nature, elle organise des randonnées avec ses petites amies, cueille des fleurs et les offre à la Vierge. À la maison, elle prend goût à servir ses parents, ses frères et sœurs. Si l’école éloignée ne lui permet qu’un développement restreint, elle apprend toutefois à bien lire et écrire correctement. Plus tard, elle s’initie à la couture, à l’entretien de la maison. À dix ans, le 23 février 1875, Eléonore est durement frappée par le décès de son père. Sa douleur cuisante laisse deviner que désormais Dieu sera son Père. De là,elle découvre en son être, comme en un cénacle, un interlocuteur qui l’habite, l’écoute et lui parle. Sa tendresse la ravit et ses touches délicates l’attirent. Elle perçoit sa réponse dans cette première communion qu’elle fait et qui l’assure d’une amitié solide. L’appel qui retentit alors en son âme l’invite à se donner à lui. À la suite de l’événement douloureux, sa mère déménage chez son frère à Baie-du-Fer-à-Cheval, et Éléonore la suit mais habite aussi chez une tante à Hull. Là, elle perfectionne son métier de couturière, qui lui permet de gagner sa vie. Des compagnes de travail l’orientent vers les Enfants de Marie. Elle y gagne l’avantage d’une communion plus fréquente dont les rencontres convoitées la poussent à marcher jusqu’à 8 kilomètres. Grande fille à la figure sereine,à la voix douce et au service généreux, elle participe volontiers aux fêtes mondaines, mais conserve une telle Présence qu’elle évite tout excès.

 

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Hantée par un appel

Travaillée par cette amitié, Éléonore loue en 1889 un appartement à Hull où habitent les Sœurs du Précieux Sang. Attirée par leur genre de vie elle demande son entrée comme novice. Faute de place, on la dirige vers le couvent de Toronto. Elle y est acceptée comme sœur converse, heureuse d’appartenir à Jésus. Un mois d’essai révèle une santé insuffisante et l’oblige à se retirer. La paroisse de Masson est en quête d’une ménagère. Éléonore postule cet emploi.Éléonore Potvin, Tiers-Ordre de saint François L’abbé Alexis-Louis Mangin l’accueille avec attention, reconnaît en elle une demoiselle sérieuse, humble et équilibrée. Il l’engage donc au service du presbytère et de la sacristie. Elle assume aisément sa responsabilité et, après quelques semaines,refuse même toute rémunération. Lors d’une retraite paroissiale,alors que le Tiers-Ordre de saint François y est inauguré, Éléonore s’inscrit comme première novice. Elle reçoit le nom de sœur Zita. Son pasteur, qui remarque en sa ménagère un désir fort de vie religieuse, appuyé d’une piété brûlante pour Jésus et Marie, accepte de l’aider à découvrir la volonté de Dieu. Les méditations de la ménagère sur ses Amours enflamment son cœur; il se liquéfie au point que, par grâce, entre les années 1893 et 1894, de nombreuses visites mystérieuses lui révèlent sa future mission. Vous prendrez soin de mon Fils, lui dit Marie.Curieusement, un jour, Marie se présente à elle assise sur l’autel du sacrifice, accompagnée de l’Enfant Jésus qu’elle allaite. Une autre fois, elle la couvre de son manteau. Jésus se montre encore avec ses plaies et la perce de traits de feu.
Enfin mystiquement présents, Jésus et Marie lui offrent deux couronnes, l’une d’épines et l’autre de roses. Ils l’invitent à choisir. Pour ressembler à son Amant blessé, Éléonore choisit la couronne d’épines. C’est alors que Marie lui indique sa mission: «Votre vocation sera de prendre soin de mon Fils, particulièrement dans ses prêtres qui Le représentante.» Devant cette tâche ardue, Jésus la rassure : «Je serai ton soutien.»

 

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Une lancée vers l’avant

Dans son service quotidien, rien ne paraît de ces relations mystiques, mais leur provenance céleste est confirmée par son guide spirituel et unNotre-Dame-des-Neiges autre confrère. Éléonore met en œuvre les appels reçus. Elle rassemble trois compagnes et aménage avec elles une étable, en petit couvent, avec le souci de servir le Fils et la Mère dans la prière pour les prêtres, en offrande et en adoration eucharistique. Dès ce 10 décembre 1894, prend naissance la congrégation des Servantes de Jésus Marie, et son existence s’accentue par une prise d’habit au soir du 23 mai 1895. Éléonore est désignée pour diriger le groupe, mais par sentiment d’incapacité, elle y met une réserve : « Qu’il me soit permis d’être seulement la servante de mes sœurs et Marie-Immaculée sera notre vraie supérieure.» Ainsi le titre de mère servante reste attaché aujourd’hui à l’autorité en exercice.

 

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La réussite

Mère Marie-Zita-de-Jésus, Fondatrice des Servantes de Jésus-MarieM. Mangin appelle désormais sa ménagère sœur Marie Zita de Jésus. Il la voit mère attentive, délicate, respectueuse de ses consœurs. Puisque son œuvre grandit, que des postulantes persévèrent, on remplace « l’Étable de l’Enfant Jésus » par le monastère de Notre-Dame des Neiges. Plus tard, on essaime à Aylmer, puis à Hull, maintenant maison mère de l’institut. L’idéal de sœur Marie Zita atteint sa plénitude lorsque Mgr Duhamel, en avril 1902, autorise l’exposition perpétuelle du 1S. Sacrement. La communauté peut jour et nuit offrir une prière d’offrande et d’adoration. De santé toujours délicate, la fondatrice Éléonore est frappée de tuberculose; et à 38 ans elle rend son âme à Dieu le 30 mai 1903. Et cette flambée d’intense charité attire toujours et fait naître la paix et la joie!
Cet article est a été publié dans : Le messager de Saint Antoine – octobre 2002; par Raymond Tremblay, Capucin

 [/vc_column_text][vc_separator type= »normal »][vc_column_text el_class= »dist_two_cols »]Pour mieux connaitre Éléonore Potvin, pages publiées dans :
Spiritualité
Notre-Dame-des-Neiges, historique
Bande dessinée
Ses derniers moments, funérailles, exhumation[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]